Un grand nombre de masses peuvent apparaître dans la région de la tête et du cou. Elles sont appelées masses, tumeurs, excroissances, … La plupart des masses cervicales (dans le cou) sont de nature bénigne mais il est important de s’en inquiéter et de consulter si une masse persiste durant plus de deux semaines. Dans certains cas, il s’agit d’un cancer dont la détection précoce offre les meilleures chances de guérison. Origines des masses cervicales : Origine ganglionnaire Les ganglions lymphatiques du cou appartiennent au système immunitaire et participent à la défense contre une infection. Lors d’une infection, ils sont sollicités et se mettent à grandir. Lorsque l’infection est contrôlée, les ganglions restent volumineux pendant plusieurs semaines puis retrouvent leur taille normale. Les ganglions peuvent être le siège d’infections ORL banales, angines, otites, infections du cuir chevelu, des dents,…, d’infections particulières, qui persistent plusieurs mois dans les ganglions avant de s’abcéder à la peau (tuberculose, maladie de la griffe de chat, toxoplasmose,…), ou encore contenir des cellules cancéreuses. Il est important de diagnostiquer l’origine du gonflement du ganglion. Un bilan diagnostique, qui comprend : prise de sang, ponction de la masse, imagerie est réalisé. Lorsque l’origine de la masse reste malgré tout indéterminée, un prélèvement chirurgical est réalisé. C’est l’adénectomie. Origine tumorale bénigne Les tumeurs bénignes sont par définition localisées, ne s’étendent pas aux tissus environnants, ne métastasent pas et ne sont pas cancéreuses. Elles peuvent toutefois avoir de sérieuses conséquences si elles compriment un nerf ou une structure noble adjacente. Elles sont alors enlevées chirurgicalement. Il s’agit de la cervicotomie exploratrice. Ces lésions peuvent être des kystes, des nodules thyroïdiens, des tumeurs vasculaires, des tumeurs salivaires, etc.… Origine tumorale maligne Certaines cellules tumorales se détachent de leur site d’origine (thyroïde, du pharynx, du larynx, des glandes salivaires, de la peau, des vaisseaux et nerfs, sein, du colon,…) pour métastaser dans des organes spécifiques. Elles utilisent les voies lymphatiques, puis le sang pour métastaser. Lors de leur passage lymphatique, elles traversent les ganglions lymphatiques qui ont pour rôle de les arrêter. Elles s’y installent et poussent anarchiquement provoquant une croissance du ganglion. Prudence si: -la masse cervicale est présente depuis plus de deux semaines, spécialement en dehors d’un contexte infectieux, grippe, angine,… -raucité ou changement de timbre de la voix depuis plus de deux semaines -sensation de masse sur la langue, dans la bouche -douleur à l’oreille, oreille bouchée -sang dans les expectorations, les crachats -difficultés pour avaler, sensation d’obstacle -lésion cutanée suspecte -douleur persistante, plaie persistante sur la peau, dans la bouche. Conduite à tenir devant une masse cervicale Examen ORL Si l’examen clinique ORL complet n’apporte pas de réponse quand à l’origine de la masse, un traitement par antibiotiques est prescrit de façon empirique. En cas de persistance de la masse, un bilan est réalisé par prise de sang, à la recherche de signes d’infection. Des test spécifiques sont réalisés pour exclure certaines pathologies se caractérisant par l’apparition de masses cervicales, la tuberculose, la toxoplasmose,… Un bilan d’imagerie par échographie ou scanner est ensuite réalisé. Un prélèvement chirurgical est réalisé Si ce bilan n’apporte pas de diagnostic. C’est l’adénectomie ou la cervicotomie exploratrice. Pour plus d’informations sur l’intervention, voir la fiche de consentement éclairé de la Société Française de Chirurgie Cervico-Faciale : adénectomie, cervicotomie exploratrice.